L'ACTUALITÉ EUROPÉENNE EN BREF - La Grèce verrouille ses camps, 12 pays de l'Union veulent ériger des murs aux frontières
La Grèce a inauguré, le 18 septembre, un camp « fermé » pour les demandeurs d'asile sur l'île de Samos. Ce camp, qui répond à des mesures de sécurité élevées, est vivement critiqué par les défenseurs des droits humains. La Grèce a également achevé la construction d'un mur anti-migrants le long de sa frontière avec la Turquie. Dans une lettre adressée à la Commission européenne le 7 octobre, les ministres de l'Intérieur de 12 États membres de l'UE, notamment la Grèce, ont demandé à Bruxelles de financer par le budget de l'UE des « barrières physiques » aux frontières de l'Union . - Pushbacks : preuves accablantes de violences aux frontières de l'Union
Des preuves vidéos, relayées par de nombreux médias, montrent des renvois sommaires violents de migrants à la frontière bosno-croate, par des hommes cagoulés et en uniforme de police. Cette enquête de 8 mois, menée notamment par le magazine allemand Der Spiegel, a également concerné les frontières grecques et roumaines. Si le gouvernement croate a nié toute responsabilité, parlant « d'infractions individuelles », les sources policières indiquent que ces actes sont d'origine gouvernementale. Sous la pression de Bruxelles, la Grèce a ouvert une enquête sur les renvois illégaux à sa frontière avec la Turquie, alors qu'un témoignage d'un ex-policer grec a confirmé leur existence. - Présentation du Plan d'action renouvelé de l'Union contre le trafic de migrants
La Commission européenne a présenté, le 29 septembre, un rapport analysant l'évolution de la situation migratoire en Europe ainsi que le plan d'action renouvelé de l'UE contre le trafic de migrants pour la période 2021-2025. Ces dernières semaines, les opérations anti-passeurs se sont multipliées comme en Espagne où une opération a débouché sur l'arrestation de 330 suspects. D'autres opérations, notamment en Allemagne et en Roumanie, ont été menées. Elles vont dans le sens du rapport de la Cour des comptes européenne, selon lequel un partage plus efficace des données au sein de l'UE aiderait à lutter contre le trafic de migrants. - Italie : condamnation historique du délit de solidarité, hausse des arrivées
L'ancien maire de Riace, Domenico Lucano, a été condamné le 30 septembre à 13 ans de prison pour des délits « d'aide à l'immigration clandestine ». Il avait mis en place dans son village en Calabre un modèle d'accueil et d'intégration innovant pour les migrants. En parallèle, le nombre d'arrivées en Italie est en hausse, avec plus de 45 000 arrivées recensées à la fin septembre, soit près de deux fois plus qu'en 2020 sur la même période, et six fois plus qu'en 2019. Fin septembre, des manifestations ont eu lieu afin d'exiger une opération européenne coordonnée de sauvetage en mer. - Libye : une explosion inquiétante des exactions contre les migrants
Une opération a été menée le 1 er octobre à Tripoli, durant laquelle la police libyenne a arrêté plus de 5 000 migrants, soupçonnés d'être impliqués dans un trafic « de stupéfiants, d'alcool et d'armes à feu ». Les associations dénoncent une opération visant essentiellement à arrêter des migrants, alors qu'à minima 10 000 personnes seraient toujours bloquées dans des centres de rétention, selon les Nations unies. Dans l'un des trois centres de rétention de la capitale, six migrants ont été tués après que des gardes ont ouvert le feu sur la foule. Une commission d'enquête de l'ONU a publié un rapport dénonçant les crimes de guerre et contre l'humanité commis en Libye ces cinq dernières années. |
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